Invité à se positionner sur la faisabilité d’une collecte de données sur les violences subies par les enfants à l’échelon national, le Conseil fédéral renvoie la balle aux cantons et aux conférences intercantonales responsables de la protection des mineurs et de l’aide à l’enfance et à la jeunesse. Dans son rapport publié le 15 septembre 2023, le gouvernement souligne son rôle subsidiaire dans la mise en place de mesures de prévention ou d’offres de soutien et doute du rapport coût-bénéfice d’une telle compilation. Pourtant, une collecte de données à l’échelon national a déjà été réalisée:

l’étude Optimus, menée conjointement par la Haute École de travail social de Lucerne et l’Observatoire de la maltraitance envers les enfants, a mis en exergue des chiffres alarmants. Ainsi, chaque année, 2 à 3,3% de tous les enfants vivant en Suisse sont adressés à une organisation spécialisée pour cause de mauvais traitements. La balle est maintenant dans le camp du Parlement, qui devra se prononcer sur le sort du postulat d’Yvonne Feri «Mieux protéger les enfants en optimisant la collecte des données disponibles sur les atteintes à leur bien-être».