Le 2 décembre 1984, le peuple et les cantons ont plébiscité l’introduction d’un nouvel article dans la Constitution fédérale (actuel art. 124 Cst.) donnant mandat aux cantons et à la Confédération de prendre des mesures pour soutenir les victimes d’infractions à l’intégrité physique, psychique ou sexuelle. À cette fin, la loi sur l’aide aux victimes d’infractions (LAVI) est entrée en vigueur le 1er janvier 1993. À l’occasion de ce jubilé, la Conférence régionale LAVI de Suisse latine a organisé un congrès le 12 septembre. Une occasion de rappeler que les victimes sont toujours confrontées à des difficultés pour s’exprimer, être efficacement protégées et obtenir réparation.

Tant eu ­Europe qu’en Suisse, différents projets sont mis en œuvre pour améliorer la situation des victimes. À l’instar de la révision du code de procédure pénale qui prévoit la possibilité d’exclure le prévenu de l’audition de l’enfant ou renforce l’accès à l’assistance judiciaire. Le Parlement a aussi soutenu l’idée de créer des bases juridiques contraignantes pour la mise en place de centres d’aide d’urgence dans toutes les régions. Là aussi, la nécessité de l’augmentation des capacités d’accueil des victimes n’est plus à démontrer. En 2000, 15'521 personnes ont sollicité l’aide d’un centre de conseil. En 2022, les centres de consultation ont reçu 46'542 personnes. D’intéressantes présentations et des témoignages sont disponibles sur le site lavi30ans.ch.