Elle est bel et bien révolue l’époque où intersemestre ne rimait qu’avec vacances. De nos jours, la période estivale permet d’acquérir de nouvelles connaissances et d’élargir son réseau. Et, quelquefois même, de valider des crédits ECTS. De Genève à Bâle, en passant par Lausanne, Fribourg ou Lucerne, les Facultés de droit proposent toujours plus de cours d’été (voir tableau dans le PDF ajouté).
L’anglais exigé
Droit économique, fédéralisme, droit de l’art, le panel est large. La durée, elle, varie d’une à cinq semaines, soit un investissement en temps relativement court pour un résultat intéressant, d’autant plus lorsque la formation, clôturée par un diplôme, est reconnue dans le cursus universitaire. Les exigences, enfin, sont propres à chaque université. A une exception près: avoir de bonnes connaissances d’anglais. La plupart des cours sont en effet proposés en collaboration avec des intervenants anglophones issus d’autres universités. Et attirent des étudiants venus des quatre coins du monde. A Genève tout particulièrement.
«Depuis 2012, la Geneva Summer School propose, en juin, en juillet et en août, des cours ouverts à tous et dont le but principal est de favoriser le réseautage de chacun» note ainsi Ainsley Brown, directrice de l’institution. Cette année, il est notamment possible de suivre des classes sur la gouvernance mondiale, la propriété intellectuelle ou encore le droit applicable à internet.» L’admission se fait sur dossier. Quant aux frais, ils sont relativement élevés et se situent entre 2000 et 2500 fr. Il faut, par exemple, compter 2300 fr. pour deux semaines et demie de cours sur les droits de l’homme. Ces coûts peuvent toutefois être réduits par le biais d’une bourse d’excellence. «Pour chaque cours, nous réservons, en outre, entre trois et cinq places gratuites pour les étudiants de l’Université de Genève.» Une faveur que l’Université de Lausanne octroie également.
Organisés par le programme LLM de la Faculté de droit de Lausanne, en collaboration avec la Widener University School of Law de Pennsylvanie, les cours proposés du 2 au 30 juin 2014 sont en effet exonérés de tousfrais pour les étudiants de la capitale du canton de Vaud. «Ils porteront principalement sur le droit économique ainsi que les règles du traité de l’Organisation mondiale du commerce et sont ouverts tant aux universitaires qu’aux avocats stagiaires», précise Michael Raya, coordinateur du programme. L’inscription est soumise à la seule condition d’avoir un Master of Law. Un examen couronné par un certificat est par ailleurs prévu à l’issue de la formation.
Loin d’être en reste, l’Université de Fribourg offre, quant à elle, deux possibilités. La première est de s’inscrire à la Summer School European Private Law de l’Université de Salzbourg, en Autriche, prévue du 1er au 12 juillet 2014. Les cours, axés sur le droit européen des contrats, sont reconnus en tant que crédits spéciaux. La taxe d’inscription de 380 euros peut, pour sa part, être réduite. Elle ne comprend toutefois ni les frais de voyage ni le coût du logement.
Une tradition
A l’inverse, la seconde option est entièrement gratuite. «Il s’agit d’un cours de trois semaines consacré aux thèmes spécifiques du fédéralisme et de la décentralisation et à la clé duquel, les participants se voient attribuer un diplôme ainsi que des crédits ECTS», note Ingrid Kramer, responsable du Bureau Erasmus, relations internationales et mobilité à l’Université de Fribourg. Dispensée depuis vingt-six ans, cette formation est organisée par l’Institut du fédéralisme, en partenariat avec la Faculté de droit. Elle est prévue du 18 août au 5 septembre et s’adresse à tout titulaire d’un bachelor, que ce soit en droit, en sciences économiques, politiques et sociales, en relations internationales, en journalisme ou toute autre discipline apparentée.
Last but not least, les universités d’été suisses alémaniques. Ainsi, la Faculté des sciences économiques de Bâle, qui ouvre ses portes aux étudiants en droit durant les mois de juin et de juillet, le temps d’un cours sur les fondements de l’économie et du droit. Le Word Trade Institute de l’Université de Berne propose, quant à lui, cinq semaines de formation autour du thème du droit commercial international.
D’un bout à l’autre de la Suisse, les occasions de se perfectionner ne manquent définitivement pas. Convoitées tant pas les étudiants locaux qu’internationaux, les «Summer Schools» permettent également de préparer le terrain de son avenir professionnel.
Dans le PDF ajouté vous trouvez un tableau avec des informations additionnelles.