Le dernier numéro de la revue Handicap et politique (mai 2016), publiée par les organisations de personnes avec handicap agile.ch, tire le bilan, après quatre ans de mise en oeuvre, de la contribution d’assistance (CDA), une nouvelle prestation visant à renforcer l’autonomie des personnes avec handicap. Elle permet de couvrir jusqu’à huit heures d’aide par jour. Les conditions très strictes d’octroi et l’obligation, pour la personne handicapée, de devenir l’employeur des personnes qui les assistent font que seuls 1213 adultes et 235 enfants bénéficiaient de la CDA à la fin de 2014, alors que 3000 étaient visés. La charge administrative liée au modèle de l’employeur peut être dissuasive, relève agile.ch, surtout si cette contribution est modeste. En outre, les deux tiers des bénéficiaires de CDA n’utilisent pas la totalité du montant auquel ils auraient droit; une des raisons serait la difficulté de recrutement des assistants à laquelle près de la moitié des bénéficiaires seraient confrontés. En dépit de ces critiques, selon l’évaluation de l’Office fédéral des assurances sociales (OFAS), les trois quarts des bénéficiaires de la contribution d’assistance en seraient satisfaits et apprécieraient le gain d’autonomie. L’art. 19 de la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées revendique un mode de vie indépendant et la participation à la société. Dans ce domaine, estime la revue, la contribution d’assistance a encore un potentiel de développement.