Le Bureau de communication en matière de blanchiment d’argent (MROS) de l’Office fédéral de la police a enregistré, l’an dernier, un nouveau record  avec 2909 communications reçues soit 11 cas par jour ouvrable en moyenne. Les intermédiaires financiers ont sollicité le bureau quelque 23% de plus que lors de l’exercice précédent, écrit son chef, le Dr en droit Stiliano Ordolli. Cette tendance s’est fortement accentuée ces trois dernières années. Elle semble pouvoir être attribuée à l’abaissement du seuil du soupçon et à la sensibilité toujours plus élevée des intermédiaires financiers. Quant à la transmission des communications de soupçons aux autorités de poursuite pénale, elle est de 70%, soit comparable à l’année précédente. En outre, pour la première fois, le MROS n’a pas pu traiter toutes les demandes et 487 communications le seront dans le courant de 2017. Le MROS a aussi sollicité les intermédiaires financiers n’ayant rien annoncé, leur adressant près de 100 demandes de plus que l’année précédente.