Le 22 juin 2022, le Conseil fédéral a adopté le plan d’action national pour la mise en œuvre de la Convention d’Istanbul (PAN-CI) réclamé par le Parlement. Le plan d’action se base sur trois axes centraux, soit l’information et la sensibilisation de la population par le biais de campagnes notamment, la formation de base et continue des personnes professionnellement engagées et des bénévoles et la prévention et la lutte contre la violence sexuelle et sexiste. La structure fédérale est bien évidemment prise en compte. À l’échelon national, chaque département sera impliqué. Par exemple, le Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS) procédera à un état des lieux sur les violences de genre perpétrées au sein de l’armée. Il est prévu que des projets soient menés conjointement avec les cantons, comme la création d’un numéro de téléphone central pour les victimes. La mise en place d’une institution nationale des droits de l’homme est une mesure à saluer. Parmi les objectifs fixés par la Conférence des directrices et directeurs des départements cantonaux de justice et police (CCDJP) et la Conférence des directrices et directeurs cantonaux des affaires sociales (CDAS), la création de places d’accueil pour les personnes victimes de violence a donné lieu à un rapport. Ce dernier fait suite au postulat Wasserfallen «Filles et jeunes femmes exposées à la violence. Établir une statistique et faire le point sur les besoins en matière de places d’accueil» et a été adopté le 29 juin 2022 par le Conseil fédéral. Le constat est clair, il s’agira d’augmenter le nombre de places disponibles.