Une Suissesse a obtenu un diplôme universitaire de droit de l’Université de Lyon, complété par un master en droit international et comparé de l’Université de Lausanne. Le Tribunal cantonal vaudois lui a cependant refusé son inscription au Registre des avocats stagiaires, car elle ne dispose pas d’un bachelor en droit suisse. Le Tribunal fédéral confirme cette décision (arrêt 2C_300/2019 du 31 janvier 2020). Il relève que la formation de la recourante comporte d’importantes lacunes en droit suisse, alors que, selon la LLCA (art. 7 al. 3), un bachelor en droit suisse – ou un diplôme équivalent – est nécessaire pour commencer un stage d’avocat. Dans son Message, le Conseil fédéral estimait pourtant que le master en droit suisse garantit que son titulaire a au moins les mêmes connaissances que le détenteur d’un bachelor. Une interprétation suivie par la doctrine (notamment Bohnet/Martenet, droit de la profession d’avocat, 2009). A l’appui des exigences posées pour la connaissance du droit suisse, le TF invoque encore un intérêt public important: les avocats stagiaires, bien qu’étant sous la responsabilité de leur maître de stage, peuvent être amenés à représenter les parties devant les tribunaux.